Alors que les pétitions contestant la présence de la théorie du genre dans les manuels de SVT de première atteignent des nombres significatifs de signataires (1) et continuent de circuler sur internet (2), le ministre Luc Chatel persiste dans son refus de considérer l’enjeu et de prendre une décision politique. Par ailleurs les lobbys “pro-genre” tentent de donner une assise législative à cette théorie.
L’inaction d’un ministre
Lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale le 6 décembre, le député Philippe Gosselin a questionné le ministre de l’Education nationale sur la diffusion de la théorie dans les manuels scolaires et lui a demandé qu’aucune épreuve du baccalauréat ne porte sur ce sujet. Comme il l’avait déjà fait auparavant, le Ministre s’est à nouveau caché derrière la liberté des éditeurs des manuels scolaires justifiant son incapacité à arrêter l’enseignement de cette théorie en cours de SVT. Il n’a pris aucune décision politique s’agissant du baccalauréat.
Une immixtion législative silencieuse
Lors d’un autre débat parlementaire, l’examen d’une proposition de loi “relative à la suppression de la discrimination dans les délais de prescription prévus par la loi de la liberté de la presse du 29 juillet 1881“, plusieurs députés ont déposé trois amendements ayant pour objectif d’élargir le délit de discrimination au “genre“. Pour eux “Il est important d’introduire le motif de “l’identité de genre“, pour commencer une réelle pédagogie de la non discrimination transphobe“.
L’enjeu est de taille, puisqu’ils parlent bien d’une “pédagogie” à reconnaître l’identité de genre. Il y aurait donc une volonté de placer cette théorie dans la loi afin de la faire intégrer par la société. Cette légalisation donnerait une assise forte à la théorie du genre, et la justifierait de fait sans avoir besoin d’explications scientifiques ou philosophiques.
Ces amendements n’ont pas été retenus par l’Assemblée nationale, cependant ils pourraient l’être par le Sénat qui les examinera prochainement.
Il est important de rappeler que la loi est aujourd’hui la seule norme morale encadrant les comportements pour le bien de la société. L’intégration d’une notion dans la loi ne peut se faire qu’après un débat public permettant d’identifier l’intérêt, l’apport et le bien fondé d’un tel ajout.
(1) Près de 41 000 signataires sur le site de l’école déboussolée
(2) Plus de 15 000 sur la plus récente pétition : http://un-ministre-irresponsable.org/