Tests ADN : « Il est temps de placer la protection de la vie privée des consommateurs avant l’avidité des entreprises »

Publié le 3 Mai, 2018

Alors qu’un tueur en série vient d’être arrêté aux Etats Unis grâce aux banques d’ADN du site GEDmatch, « un site qui permet de télécharger son ADN et donc de le partager librement », des questions éthiques concernant la protection des données s’invitent dans le débat. En effet, les informations les plus privées sont désormais accessibles.

 

Pour le professeur Joseph Turow de l’école Annenberg de Communication de l’université de Pennsylvanie, la génétique « n’est qu’une partie des inquiétudes liées à la biométrie ». Aujourd’hui, « le visage, la voix, les gènes, les parties du corps sont de plus en plus utilisées comme des identifiants ». Il s’interroge : « Que se passera-t-il si un test ADN fait de vous quelqu’un d’inassurable ? » Et que deviendront les proches ou les membres de la famille éloignée ? Pourront-ils décrocher un travail ? Toutes les informations sur Internet sont vulnérables, « on ne peut pas séparer les données marketing des données gouvernementales », ajoute le professeur.

 

Pour Michael Copps, ex-membre de la Commission fédérale des communications, « il est temps de placer la protection de la vie privée des consommateurs avant l’avidité des entreprises » et d’établir un vrai cadre juridique. Alors qu’une majorité d’Américains « se résigne à fournir ses données », il est temps pour les législateurs de « trouver un moyen raisonnable de définir la notion de vie privée » pour la protéger.

AFP (02/05/2018) ; Le Point, Hélène Vissière (01/05/2018)

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