Le tribunal administratif de Paris a reconnu fin juin l’illégalité de 5 autorisations de recherche sur l’embryon (cf. Gènéthique du 25 juin 2015). Les chercheurs menant ces protocoles ont du suspendre leurs travaux.
Parmi eux, le professeur Samir Hamamah, responsable du département de biologie de la reproduction du CHU de Montpellier, menait des recherches visant à « comprendre les mécanismes des arrêts de développement embryonnaire précoce », dans le but d’« améliorer les résultats de la fécondation in vitro » et d’« identifier des marqueurs de qualité embryonnaire ». Il explique, sans détours, qu’« en France nous n’avons pas le droit d’éliminer les ‘embryons mal fichus’ sur le plan chromosomique. Nous devons donc trouver d’autres moyens de sélection, si possible sans toucher à l’embryon ».
Pour l’Agence de biomédecine, les recours initiés par la Fondation Jérôme Lejeune « représente une charge de travail importante ». L’Agence de biomédecine « n’est pas en mesure de s’exprimer sur la portée de cette décision », devant « d’abord l’analyser ».
Les chercheurs concluent : « Les équipes vont devenir beaucoup plus prudentes dans leur démarche pour que cela ne se reproduise plus ».
Précision de Gènéthique:
– Le quotidien du médecin affirme qu’un recours contre une autorisation de recherche sur l’embryon décernée par l’ABM au laboratoire I-Stem et menée par le Dr Peschanski “n’a pas connu de dénouement“. En réalité, cette affaire s’est conclue par un arrêt du Conseil d’Etat: l’autorisation de recherche délivrée par l’ABM a été jugée illégale au motif que l’ABM n’avait pas suffisamment motivé sa décision.
Note de Gènéthique :
– Sur la politique de l’Agence de Biomédecine en matière de recherche sur l’embryon : Gènéthique du 4 juin 2015.
– Sur l’encadrement législatif de la recherche sur l’embryon : Gènéthique du 1er juillet 2013 et du 24 avril 2015.
Le Quotidien du médecin (09/07/2015)
