L’annonce a été faite ce lundi au congrès de la Société Américaine de Médecine Reproductive : une nouvelle étude vient confirmer le « léger sur-risque de cancers ovariens chez des femmes ayant subi une FIV – de l’ordre d’un tiers (37%) ».
Cette question préoccupante est récurrente mais « la science peine à y apporter une réponse univoque ». Les chercheurs restent prudents et ne se prononcent pas sur un lien de causalité. Ils ont mené une étude au Royaume Uni sur 255 000 patientes suivies entre 1991 et 2010. En plus de conclure sur le « sur risque de cancer ovarien chez les femmes ayant subi une FIV », les auteurs précisent que « plus les femmes ont subi un traitement ovarien jeunes, plus le risque est élevé ».
Pour le Docteur François Olivenne, gynécologue obstétricien au centre de FIV Eylau-La Muette (Paris), ces études sont insuffisantes car « elles ne précisent pas le nombre de traitements reçus par la patiente, le type, la dose… » Les pratiques en matière de stimulation ovarienne sont variable d’un centre à l’autre, car « en fait, on ne sait pas quelle est la limite du raisonnable », avoue-t-il : « on estime que huit cycles de traitement, c’est déjà beaucoup, notamment si la stimulation est forte. Mais en réalité cela ne repose sur rien de scientifique ».
Pourquoi Docteur (21/10/2015)