En Suisse, le Conseil fédéral s’est penché, le 29 juin 2011, sur la légalisation du diagnostic préimplantatoire (DPI), actuellement interdit dans le pays.
L’autorisation serait soumise à des conditions restrictives. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a souligné que le DPI ne pourrait être pratiqué "que si le danger concret que l’enfant soit porteur d’une prédisposition génétique à une maladie grave, dont la présence est avérée chez le couple parental, ne peut être écarté d’une autre manière". Le DPI ne servirait donc pas à dépister la trisomie 21 (anomalie génétique non héréditaire pouvant survenir spontanément) ni à la sélection de "bébés-médicaments".
Le gouvernement réfléchit aux aménagements concrets que va nécessiter une telle autorisation. Actuellement, 3 embryons maximum peuvent être conçus dans le cas d’une fécondation in vitro (FIV) et ceux-ci sont immédiatement implantés à la femme. Les embryons surnuméraires ne sont pas conservés, ils sont détruits ou utilisés pour la recherche. Dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation avec DPI , l’OFSP préconise de concevoir non plus 3, mais 8 embryons in vitro par cycle de traitement. Il s’agit d’obtenir une plus grande probabilité d’avoir un "embryon sain" : "les couples souhaitant recourir à la procréation médicalement assistée auront les même chances d’obtenir un embryon transférable, quelle que soit la méthode de procréation assistée qu’ils envisagent, avec ou sans DPI". Cette réforme prévoirait également la possibilité de congeler les embryons "surnuméraires" en vue d’un prochain transfert.
Lesquotidiennes.com 30/06/2011 – Tsr.ch 29/06/11