Hier s’est ouvert le procès d’Erika Preisig, médecin de 61 ans, accusée de meurtre devant la Cour pénale de Bâle-Campagne à Muttenz, en Suisse. Elle comparaît pour avoir pratiqué en juin 2016 une “aide au suicide” sur une sexagénaire qui était selon elle « dépressive et incapable de discernement ». Selon l’accusation, les « conditions légales pour ce qui peut être considéré comme un suicide assisté n’ont pas été remplies » et la prévenue a agi par « idéalisme personnel »: la femme « ne souffrait pas d’une maladie mortelle » et « la preuve de sa capacité de discernement n’a pas pu être apportée ». Il est aussi reproché au médecin de « ne pas avoir auparavant demandé un rapport psychologique indépendant ».
Erika Preisig est fondatrice de l’association Eternal Spirit qui “s’engage à militer pour la légalisation de la mort volontaire assistée”. En 13 ans, elle a réalisé 400 suicides assistés pour cette association, après avoir rendu 600 expertises favorables au suicide assisté chez Dignitas.
Ce procès est une première à Bâle, il doit durer 4 jours. Le jugement devrait être rendu le 9 juillet prochain.
RTS info (3/07/19) – Une médecin bâloise jugée pour un cas “irrégulier” d’aide au suicide
Swiss info (3/07/2019) – Procès pour un cas “irrégulier” d’aide au suicide à Bâle-Campagne