Suisse : primes d’assurance-maladie réduites en cas de renonciation à l’avortement

Publié le 31 Mai, 2006

L’avortement en Suisse

 

En 1982, le remboursement de l’avortement a été imposé aux caisses maladies privées sur présentation d’un double avis médical. Depuis le 1er octobre 2002, une simple signature de la mère permet l’avortement jusqu’à la 12è semaine et au delà, un seul avis médical suffit jusqu’à la veille de la naissance. De plus, les mineures de moins de 16 ans peuvent avorter sans l’accord de leurs parents.

 

Le coût réel de l’avortement

 

Depuis 1988, Pro Life, une association suisse, fait la démonstration économique que ses membres sont de bons risques pour les caisses d’assurance-maladie. Ainsi des compagnies d’assurances helvétiques proposent de réduire de 10 à 40% les primes des assurances complémentaires des assurés qui renoncent à l’avortement et éventuellement à l’assistance médicale à la procréation. La démonstration est faite :   les personnes attachées au respect de la vie ont un comportement qui permet des économies de 30 à 40% dans le domaine de la santé. En effet, le coût de l’avortement ne se réduit pas à celui de l’acte lui-même. Des études scientifiques internationales récemment publiées méritent attention. Après l’avortement, le taux de mortalité des femmes augmente globalement de 160% dans les années qui suivent, la grande prématurité augmente de 170%, d’autres recherches indiquent un taux élevé de récidive à l’avortement (1).

 

Un comportement responsable

 

Les membres de Pro Life se responsabilisent face à la banalisation de l’avortement et à l’explosion des dépenses de santé : ils s’engagent à renoncer à leur droit au remboursement d’un éventuel avortement offert par l’assurance de base obligatoire et à promouvoir le respect de la vie dans toutes ses phases.

Outre les économies directement liées au refus de l’avortement, on constate que généralement les membres pro-life fument moins, boivent moins, dépriment moins. Les deux plus grandes caisses de maladie suisses s’intéressent aux membres pro-life en constante augmentation.

Dès 2004, les groupes Helsana et CSS leur offrent, via leurs caisses partenaires SANSAN et Auxilia, leurs assurances complémentaires, non obligatoires, à un tarif préférentiel.

 

L’objection de conscience

 

Josef Zisyadis, conseiller national du Parti ouvrier populaire (POP) a déposé ce printemps une interpellation urgente  visant à faire interdire aux assureurs d’accorder des  rabais « éthiques ». Le Conseil fédéral (haute autorité politique suisse) vient de déclarer, le 30 mai 2006, qu’il ne peut être question de mettre en cause le principe de l’objection de conscience ; en l’occurrence, quiconque a le droit de renoncer pour lui – même à une prestation de l’assurance de base obligatoire. D’autre part, il confirme la liberté pour les caisses maladie de rétrocéder les économies découlant d’un comportement plus responsable, au moins pour les assurances complémentaires privées. 

 

1. Deaths associated with Pregnancy Outcome:

a Record Linkage Study of Low Income Women, Reardon et al. Southern Medical Journal, vol. 95, n°8, August 2002.

 

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