En Suisse, selon des statistiques établies par le Canton de Vaud et le CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois), les avortements liés à la découverte de la trisomie 21 chez un foetus sont en forte augmentation : près de 90% des femmes interrompent leur grossesse. De 4 pour 10 000 naissances en 1989, le nombre d’avortements est passé à 24 en 2012.
Principal facteur expliquant l’augmentation des avortements liés à la trisomie 21 : l’âge des femmes enceintes précise le site d’information lematin.ch, les grossesses étant de plus en plus tardives.
Selon Marie-Claude Addor, directrice de la division autonome de génétique médicale du CHUV, ce dernier est le “seul centre à récolter systématiquement de telles données“. Avec près de 8000 naissances annuelles, le CHUV représente 10% des accouchements en Suisse, il peut donc servir de référence statistique.
Selon le site d’information lematin.ch, nombreux sont les cantons suisses qui ont “renoncé à la collecte de chiffres, d’autant plus ardue que de nombreux diagnostics prénataux sont menés dans des cliniques privées“. Et parmi les principaux centres médicaux suisses, seul celui de Lausanne figure toujours dans le programme Eurocat, le centre de surveillance européen des anomalies génétiques.
Le site d’information conclut en précisant que ces chiffres vaudois sont très proches de ceux d’ Eurocat : “entre 1990 et 2009, le nombre d’avortements liés à des cas de trisomie 21 a fortement augmenté alors que le nombre de naissances est resté constant“.
Lematin.ch 10/10/2014