L’Académie suisse des sciences médicales a présenté vendredi une actualisation des directives relatives à la fin de vie et à la mort. La dernière version datait de 2004, dans ce pays où le suicide assisté est légal et en forte hausse (cf. Le suicide assisté en forte hausse en Suisse). L’Académie a voulu répondre au « besoin de soutien » des médecins « pour les entretiens avec les patients et leurs proches », leur conseillant « d’aborder la thématique de la fin de vie bien plus tôt ». En ce qui concerne le suicide assisté, chaque médecin est libre de le pratiquer ou non, et les conditions préalables à son administration ont été précisées : « par exemple, il faut désormais que les symptômes et/ou les limitations fonctionnelles du patient lui causent une souffrance insupportable ». Si auparavant « chaque médecin procédait différemment », les nouvelles directives sont plus détaillées.
Enfin, une part de ces directives est consacrée à la sédation, définie comme l’administration de « médicaments qui engourdissent le système nerveux central dans le but de réduire l’apparition de douleurs ou de détresses respiratoires. La dose peut être augmentée jusqu’à ce qu’elle conduise à la mort ». Jusqu’à présent autorisée « lorsque le processus de mort était déjà engagé », la sédation pourra désormais être administrée à des patients « souffrant d’une maladie mortelle, mais sans qu’ils soient aux portes de la mort ».
Le texte a été mis en consultation, il entrera en vigueur « une fois que les réponses à cette procédure auront été discutées ».
Swiss info (17/11/2017)