Entre mai et août 2017, plus de 2700 déclarations d’effets indésirables liés au stérilet hormonal Mirena ont été signalées à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Celle-ci vient de rendre public les premiers résultats d’une enquête de pharmacovigilance sur les dispositifs intra-utérin (DIU) Mirena et Jaydess (cf. Stérilet Mirena : des effets indésirables en hausse, une enquête européenne en cours).
Parmi ces déclarations, près de 1800 concernent des effets indésirables graves[1], et 870 font mention de symptôme d’anxiété ayant entrainé un risque augmenté de mise sous anxiolytiques par rapport aux femmes porteuses d’un DIU au cuivre. La plupart des effets secondaires signalés étaient « connus et précisés dans la notice d’information » : céphalées, dépression, perte de cheveux, acné, douleurs abdominales, diminution de la libido, bouffées de chaleur et prise de poids. Toutes ces données vont désormais être analysées par l’Agence européenne du médicament. De son côté, l’ANSM « poursuit la surveillance » et a lancé « une étude de pharmaco épidémiologie pour étudier la fréquence de survenue de certains effets indésirables ». Elle souhaite également « renforcer l’information adressée aux patientes par la mise à disposition avant la fin de l’année d’un document spécifique » qui mentionnera notamment deux nouveaux effets indésirables : asthénie et séborrhée. D’autres sont en cours d’analyse : douleurs articulaires, psoriasis, hypertension intracrânienne…
[1] C’est-à-dire « ayant des conséquences sur leur vie familiale, professionnelle ou sociale ».
Le quotidien du médecin, Damien Coulomb (20/11/2017)