Soutenir la recherche sur la trisomie 21

Publié le 20 Mar, 2009

A l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, Le Quotidien du Médecin publie une interview de Jacqueline London, présidente de l’Association française pour la recherche sur la trisomie 21 (AFRT). Un colloque, organisé par l’AFRT et la Fondation Jérôme Lejeune, se tient actuellement à la faculté des sciences économiques de Limoges. Signalons aussi que cette année, on célèbre le cinquantenaire de la découverte de la cause de la trisomie 21.

Reprenant l’appel lancé, le 28 février dernier dans Le Figaro, par la Fondation Jérôme Lejeune : "pourquoi la France dépense-t-elle tout pour dépister mais rien pour traiter ?" (cf. Synthèse de presse du 28/01/09), Jacqueline London confirme qu’"aucun crédit public n’est alloué à la recherche fondamentale et thérapeutique pour aider les personnes atteintes de trisomie 21 à mieux vivre". Elle estime qu’il revient aux pouvoirs publics de se mobiliser pour mettre un terme à cette situation., "en imposant, par exemple, une dîme pour aider la recherche" aux laboratoires qui pratiquent les tests anténataux.

En France, la trisomie 21 concerne 70 000 personnes et, si les tests aboutissent à la diminution du nombre de naissances d’enfants trisomiques [ceux-ci étant, dans 96% des cas, éliminés in utero lorsqu’ils sont dépistés, NDLR], on n’a toujours pas trouvé la solution pour vaincre cette maladie.

Jacqueline London explique ensuite que le séquençage complet du chromosome 21, il y a huit ans, et la création, en 1995, de modèles animaux de souris trisomiques ont permis de grandes avancées dans la connaissance de la maladie. Ainsi, "depuis trois ans, plusieurs publications ont montré que certains composés pharmacologiques administrés à des souris adultes ou ajoutés dans l’eau de boisson des femelles qui vont accoucher, pouvaient vraiment traiter les déficits observés chez ces souris". Et, si il est encore trop tôt pour lancer des essais sur l’homme, il existe quelques voies de recherche prometteuses : "il faut soutenir la recherche et favoriser la pluridisciplinarité", insiste-t-elle.

Sans être opposée à l’avortement, Jacqueline London pense que "si l’on travaillait pour essayer de diminuer, même légèrement, le handicap mental à la naissance, la question de l’avortement se poserait moins".

Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 20/03/09

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