Sommet de Nairobi sur la population : un échec ?

Publié le 21 Nov, 2019

Beaucoup d’Africains pensent que les efforts internationaux pour promouvoir l’avortement sont un excellent exemple de colonialisme culturel. Plutôt que de rester fidèle aux résultats de la conférence de 1994, le Sommet de Nairobi du Fonds des Nations Unies pour la population, qui vient de s’achever[1], a mis en évidence la constance de la promotion par l’ONU de l’avortement, de la contraception et d”une éducation sexuelle globale controversée.

 

Si plusieurs membres du parlement Kenyan ont rappelé comme Chrisantus Wamalwa, que la Constitution kenyane exige que « tout Kenyan a droit à la vie, et la vie commence dès la conception », presque toutes les 85 sessions du Sommet ont plaidé d’une manière ou d’une autre en faveur de l’avortement et des contraceptifs. Ce sommet sur la population a pris des allures de plaidoyer international en faveur de l’avortement (cf. Sommet international de Nairobi sur la santé reproductive : la promotion de l’avortement décriée).

 

L’ambassadeur des États-Unis, M. Kyle McCarter, a rédigé un article dans lequel il a expliqué que les défis auxquels sont confrontées les femmes, les jeunes filles et les familles exigent des solutions qui ne se font pas au détriment de la famille et des enfants à naître. Les États-Unis ont publié une déclaration conjointe avec le Bélarus, le Brésil, l’Égypte, Haïti, la Hongrie, la Libye, la Pologne, l’Ouganda, la Libye, Sainte-Lucie et le Sénégal, dans laquelle ils ont exprimé leur ferme volonté d’améliorer la santé des femmes tout en respectant la vie, la famille et les enfants. Cette déclaration affirmait catégoriquement qu’ « il n’y a pas de droit international à l’avortement », et au fil de la semaine, de plus en plus de pays ont décidé de s’élever contre les priorités et les tactiques du Sommet de Nairobi.

 

Les organisateurs du sommet se targuent d’avoir recueilli des engagements d’un milliard de dollars auprès de l’Allemagne, de l’Autriche, du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, de l’Islande, de l’Italie, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède et de la Commission européenne, ainsi que des promesses du secteur privé pour quelque 8 milliards de dollars (cf. Nairobi : Dix milliards de dollars pour « les droits reproductifs »). Ce qui place les dirigeants africains dans la position peu enviable de choisir entre l’aide au développement dont ils ont tant besoin et la défense des valeurs de leur peuple.

 

Les engagements d’Alvaro Bermejo, directeur général de la Fédération internationale pour la planification familiale, sont d’influencer 20 pays pour qu’ils modifient leurs lois sur l’avortement, de persuader 42 pays d’adopter des programmes complets d’éducation sexuelle et de faire en sorte qu’au moins six pays modifient leurs lois concernant l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

 

Le sommet était censé aborder un plus large éventail de questions importantes pour les femmes et les jeunes filles, telles que la fin du mariage des enfants et des mutilations génitales féminines, la lutte contre la violence sexiste et l’amélioration de la santé maternelle.



[1] Il avait lieu du 12 au 14 novembre 2019.

 

Daily Signal, Grace Melton (19/11/2019)

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