Le ministère de la Santé a dévoilé un bilan de son plan national soins palliatifs pour la période 2021-2024 (cf. Soins palliatifs : deux stratégies triennale et décennale qui se chevauchent). Il s’agissait du cinquième plan national en la matière avec le but de « garantir la prise en charge des personnes, malades ou en fin de vie, sur leur lieu de vie ou de soins, selon leurs volontés et en tenant compte de leurs besoins et de ceux de leur entourage ». « Toutes les actions du plan ont été engagées », précise l’Exécutif et « la grande majorité d’entre elles a été réalisée », assure-t-il.
Un programme de recherche
Le ministère affirme avoir alloué « spécifiquement » 80,4 millions d’euros à différentes actions. Parmi elles, le renforcement des moyens des équipes palliatives existantes et le financement de structures supplémentaires, mais aussi la formation, l’animation de filières professionnelles ou encore le soutien à la recherche en soins palliatifs. La plateforme nationale de recherche sur la fin de vie a d’ailleurs annoncé la mise en place d’un « programme national interdisciplinaire » [1].
« Cette initiative s’inscrit dans le contexte du débat sur la fin de vie et l’élaboration de la stratégie décennale de développement des soins palliatifs et d’accompagnement. » Avec 11,5 millions d’euros promis, le programme se focalisera autour de trois axes : « la souffrance des personnes en fin de vie et de leurs aidants ; les parcours de soins, y compris l’anticipation ; les données quantitatives et qualitatives nécessaires à la recherche ». Son objectif : faire « émerger trois équipes de recherche médicale ou de sciences humaines et sociales » qui pourront être en mesure de répondre à des appels à projet nationaux ou internationaux. « Impulsé par l’Agence de programmation de la recherche en santé », le programme est financé par le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.
« Faciliter » les directives anticipées
Dans son bilan, l’Exécutif affirme aussi avoir « facilité » la rédaction des directives anticipées et la désignation de personnes de confiance. Depuis 2023, « 12 300 directives anticipées environ sont rédigées par mois et 398 000 personnes de confiance ont été désignées via Mon Espace Santé », indique-t-il (cf. L’« aide à mourir » exclue des directives anticipées, pour le moment).
Après le « plan national », la « stratégie décennale » devrait poursuivre les « actions en cours », « notamment celles poursuivant l’objectif de réduire les disparités territoriales de l’offre de soins palliatifs » (cf. Fin de vie : « Ce n’est pas en baptisant stratégie ce qui était auparavant appelé plan que se fait une politique volontariste »).
Au-delà des annonces, les moyens financiers – et humains – seront-ils au rendez-vous ?
[1] Hospimedia, Un programme de recherche interdisciplinaire sur la fin de vie est lancé, Jérôme Robillard (28/11/2024)
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