Les responsables du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) viennent de dresser un tableau alarmant sur la prise en charge de la naissance en France.
Première constatation : de nombreux postes de médecins, de sages-femmes, d’infirmières et de puéricultrices ne sont pas pourvus. Pour le CNGOF « la sécurité de la mère et de l’enfant n’est plus assurée faute de moyens dans l’ensemble des établissements ».
Autre motif de préoccupation : la non application du décret du 9 octobre 1998 visant à améliorer la sécurité à la naissance.
Rappelons qu’au cours des dernières années, le développement de l’assistance médicale à la procréation a non seulement entraîné une augmentation du nombre des grossesses multiples mais aussi de naissances d’enfants prématurés (cf revue de presse du 09/08/02). Leur nombre est ainsi passé de 44000 en 1995 à 56000 en 2001 alors que le nombre de lits en néonatalogie n’a cessé de diminuer.
Le CNGOF dénonce également la fréquence des décès maternels par hémorragie qui est aujourd’hui trois fois plus élevée que dans les pays voisins.
S’ils n’obtiennent pas satisfaction, les chefs de service menacent de faire grève à partir du 1er janvier mais le Collège compte aussi organiser, en juin, des états généraux de la naissance.
La Croix (Pierre Bienvault) 21/11/02 – Le Figaro (Cyrille Louis) 21/11/02 – Le Quotidien du Médecin 22/11/02