Dans un avis rendu publique le 14 février dernier, l’Ordre des médecins se déclarait favorable à la “sédation terminale” (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 15 février 2013). Dans un communiqué, l’Académie de médecine se dit préoccupée par une telle position, elle qui s’était déjà prononcée contre une évolution de la loi Léonetti sur la fin de vie (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 15 octobre 2012) et contre “l’assistance médicalisée pour mourir” (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 17 décembre 2012). Ce communiqué, signé par les Prs Denys Pellerin, président honoraire de l’Académie de médecine, et Jean-Roger le Gall, membre de l’Académie, mentionne que “dès lors que l’on parle de sédation terminale, le but n’est plus de soulager et d’accompagner le patient, mais de lui donner la mort“. L’Académie ajoute que “le but de la sédation n’est plus seulement, comme le recommandait la loi Léonetti, de soulager et d’accompagner le patient, parvenue au terme de sa vie, plaçant le médecin dans son rôle d’accompagnement, conforme à l’humanisme médical, quand bien même cette sédation ‘puissante’ précipiterait sa fin“. Enfin, pour les académiciens, “il faut distinguer ‘fin de vie’ et ‘arrêt de vie’ qui ne peut être assimilé à un acte médical“. Pour l’Académie, “l’aide à mourir est contraire à la vocation du médecin et au serment d’Hippocrate“.
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 28/02/13