La Croix consacre un dossier aux mesures prises par le gouvernement russe afin d’enrayer une dénatalité croissante. Le taux de fécondité est de 1,3 enfant par femme et est donc inférieur au seuil de renouvellement des générations (2,10). En moins de 15 ans, la Russie a perdu six millions d’habitants.
A la demande du président, Vladimir Poutine, la crise démographique qui touche la Russie est devenue une cause nationale et, depuis, les initiatives se multiplient pour donner aux couples le désir d’avoir des enfants. Depuis le 1er janvier 2007, une prime de 250 000 roubles (7 600 euros) récompense la naissance d’un deuxième enfant ; des financements plus importants sont alloués à l’amélioration des maternités… Le 12 septembre dernier, le gouverneur de la province d’Oulianovsk a accordé un jour de congé aux couples qui le souhaitaient, dans l’espoir de voir naître, neuf mois plus tard (soit le 12 juin, jour de la fête nationale), un nombre record de bébés. Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, a proposé de verser, pendant six ans, un salaire aux femmes qui s’arrêteraient de travailler pour élever leur enfant. Un député de la majorité a suggéré d’interdire l’avortement.
Rappelons que, chaque année, 1,5 million d’avortements seraient pratiqués en Russie, pour 1,6 million de naissances (cf. Synthèse de presse du 07/11/07).
La Croix (Alain Guillemoles) 27/11/07