Un nouveau projet de loi britannique sur "l’accompagnement dans la mort pour les maladies en phase terminal" autoriserait "un malade adulte ayant atteint une souffrance intolérable dans le cadre d’une maladie incurable dans son stade terminal, à recourir au suicide assisté par un médecin". Voté en deuxième lecture par la Chambre des Lords, le projet de loi est actuellement examiné par le comité éthique de la Chambre des Communes. Les églises anglicane et catholique ont écrit au comité parlementaire : "cette démarche revient à dénigrer les principes de base de la loi et de la médecine, ainsi que le devoir de l’état de prendre en charge des personnes vulnérables. Cette loi risque d’entraîner une érosion progressive des valeurs […]. Le droit de mourir deviendra le devoir de mourir".
Le monde médical britannique est hostile à une telle loi qui pourrait aboutir à autoriser l’euthanasie, actuellement interdite au Royaume-Uni. Pour la British Medical Association une telle loi "dénature la relation patient-médecin". C’est le pays de référence en matière de soins palliatifs avec 200 000 patients par an qui y ont recours.
La Croix (Chloé Leprince) 10/09/04