Au Royaume-Uni, le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) vient d’émettre de nouvelles directives concernant l’accès des femmes à l’avortement :
- Elles devront pouvoir avorter dans un délai d’une semaine maximum,
- voir un médecin généraliste avant d’avorter ne sera plus nécessaire,
- les femmes pourront donc consulter directement auprès des cliniques d’avortement,
- les consultations pré-avortement pourront même se faire par téléphone ou visioconférence si les femmes le souhaitent,
- le suivi de routine post-avortement est considéré comme inutile et sera donc supprimé.
Ce projet de nouvelles directives a été élaboré conjointement par le NICE et le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists, « afin d’accélérer et d’améliorer l’accès aux services d’avortement ». Le texte définitif est attendu pour septembre.
De nombreux médecins s’opposent à ces nouvelles recommandations. « L’auto-référencement, l’auto-administration et une implication moindre du médecin dans les avortements ne constituent pas une amélioration des services de santé pour les femmes, prévient le Dr Callum Miller, chercheur à l’Université d’Oxford. De toute évidence, l’absence de supervision médicale pour la prise de médicaments puissants, souvent pris en grande détresse, n’est pas une amélioration des soins médicaux ». Le médecin ajoute que la suppression du suivi post-avortement est un point « particulièrement préoccupant » car « les études sur la santé psychique ont souligné à plusieurs reprises la nécessité de dépister les personnes dont la santé psychique est susceptible d’être affectée négativement par un avortement. Il est décevant de constater qu’on ne propose pas à ces femmes le suivi psychologique adéquat après un événement aussi traumatisant alors qu’il semble être associé aux pires répercussions en matière de santé psychique ».
Daily Mail,
(12/04/2019)