Suite aux recours déposés par Debbie Purdy, le responsable des poursuites judiciaires, Keir Starmer, a émis mercredi 23 septembre de nouvelles directives sur le suicide assisté. Si l’euthanasie reste interdite en Grande-Bretagne, les proches d’un malade qui voudrait se donner la mort, dans son pays ou à l’étranger, ne seront plus poursuivis pour l’avoir aidé ou accompagné. Le Suicide Act de 1961 prévoyait pour ce délit une peine de quatorze ans de prison.
La justice tolérera donc le suicide assisté aux conditions suivantes : si le défunt a émis un "souhait clair, définitif et informé de se suicider", s’il souffre d’une "maladie incurable" ou en phase terminale, et s’il a "pris l’initiative" de demander l’aide d’un parent ou d’un ami intime. Ce dernier ne pourra lui rendre ce "service" en toute légalité que s’il est "entièrement motivé par la compassion" et que son concourt se limite "à une aide ou influence mineure". En tous les cas, il n’existe "aucune garantie de ne pas être poursuivi", a insisté Keir Starmer.
L’association Dignity in Dying se réjouit de cette "avancée importante pour un plus grand choix des patients". Elle souhaite pourtant que le Parlement légifère sur la question. La Law Society of England and Wales, qui rassemble 110 000 avocats, a émis la même demande.
Le Monde (Virginie Malingre) 26/09/09