Le Collège Royal britannique des gynécologues et obstétriciens a rendu un projet de recommandations affirmant qu’il faudrait informer les femmes de ce que "l’avortement est généralement moins dangereux que de mener une grossesse à terme". Il considère également que les femmes ne souffrent d’aucune répercussion psychologique après un avortement et recommande de le dire aux patientes qui s’interrogent sur un éventuel avortement. Ce projet de recommandations précise que les femmes enceintes certaines d’avorter "ne devraient pas être soumises à l’entretien préalable obligatoire".
Jusqu’à présent, le Collège britannique des gynécologues obstétriciens soutenait que les taux de maladies psychiatriques sont plus élevés chez les femmes ayant avorté mais qu’il n’y a pas de preuve que ce soit l’avortement qui soit cause de souffrance psychologique.
De tels conseils officiels n’ont jamais été donné aux médecins et infirmières auparavant. Une telle comparaison entre les risques de l’avortement et de la grossesse visant à "aider" les femmes à décider si elles gardent leur enfant ou non est une première au Royaume-Uni.
Patricia Casey, psychiatre et membre du Collège Royal des psychiatres, dit son inquiétude : "le message envoyé est très préoccupant. Il existe plus de 30 études montrant une association entre un traumatisme psychologique et l’avortement".
Informé des préoccupations exprimées par le Sunday Telegraph, le Collège Royal a déclaré qu’il allait réécrire certaines des recommandations.
Bioedge (Yared Yee) 04/03/11 – Telegraph.co.uk (Laura Donnelly) 26/02/11