L’organisme professionnel des médecins généralistes au Royaume-Uni a modifié sa position sur la légalisation de l’« aide à mourir », adoptant une position de « neutralité ». Jusqu’ici, le Royal College of General Practitioners (RCGP) s’opposait à une modification de la loi, position qu’il avait adoptée en 2005 puis réaffirmée en 2014 et 2020. La nouvelle position confirmée le 14 mars « ne soutient ni ne s’oppose à la légalisation de l’aide à mourir ».
« Le fait que nous ne soyons ni opposés ni favorables à l’aide à mourir ne signifie pas que nous nous retirerons du débat, a toutefois précisé le professeur Kamila Hawthorne, présidente du RCGP. Nous nous attacherons à défendre les intérêts de nos membres, quelle que soit leur opinion sur l’aide à mourir, et à expliquer comment les changements potentiels de la loi auront un impact sur leur pratique quotidienne et sur les soins qu’ils prodiguent à leurs patients. »
A l’occasion d’une consultation menée au début de l’année, 47,6 % des membres de l’organisation [1] ont voté pour que le RCGP s’oppose à la légalisation de l’« aide à mourir », 33,7 % pour qu’il la soutienne, et 13,6 % pour qu’il ne la soutienne pas et ne s’y oppose pas. Les 5,1 % restants étaient indécis. La position officielle adoptée a été approuvée à 61 %.
Complément du 18/03/2025 : Plus de 250 médecins généralistes ont signé une lettre affirmant que leurs points de vue avaient été « déformés » suite à la publication de la nouvelle position du Collège royal des médecins généralistes.
[1] Le taux de réponse était de 16%. 8779 médecins ont répondu à l’enquête.
Source : The Guardian, Jamie Grierson (14/03/2025) ; The Times, Eleanor Hayward (17/03/2025) – Photo : iStock