Ce mercredi, la députée britannique Kim Leadbeater a présenté sa proposition de loi intitulée « Terminal ill adults end of life bill »[1] à la Chambre des Communes britannique (cf. Royaume-Uni : le suicide assisté bientôt devant le Parlement).
Le texte dont le contenu n’est pas encore connu en détails sera débattu le 29 novembre. Il « devrait conditionner le recours au suicide assisté à l’approbation de deux médecins et d’un juge ». Le Premier ministre, Keir Starmer, a précisé qu’il n’y aurait pas de consignes de vote sur ce texte (cf. L’« aide à mourir » : la prochaine priorité des deux côtés de la Manche ?).
A l’opposé des militants de Dignity in Dying [2], le porte-parole de l’association Care Not Killing [3], Alistair Thompson, alerte contre le risque de « mettre la pression sur de nombreuses personnes pour mettre fin à leur vie prématurément ». « L’accent devrait être mis sur l’amélioration des soins palliatifs », interpelle-t-il. De son côté, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, avertit que cette « approche dangereuse » « mène sur un terrain glissant » « dans tous les autres endroits où elle a été adoptée ».
Actuellement le suicide assisté est illégal en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Toute personne qui apporte une « aide » ou « incitation » encourt une peine de 14 ans de prison (cf. Royaume-Uni : il « aide » sa femme à mourir, la justice autorise l’héritage). La pratique n’est pas criminalisée en Ecosse en tant que telle. Toutefois, une personne « aidant quelqu’un à mourir » peut être poursuivie pour homicide volontaire.
[1] « Loi pour la fin de vie des adultes malades en phase terminale »
[2] « Dignité face à la mort »
[3] « Prendre soin, non pas tuer »
Source : AFP (16/10/2024)