Le Royaume-Uni a récemment adopté le système du consentement présumé au don d’organes (cf. Le Royaume-Uni et l’Ecosse mettent en place le consentement présumé au don d’organes). La nouvelle loi, qui entrera en vigueur l’année prochaine, précise que les organes génitaux et le visage d’une personne décédée feront exception au consentement présumé, qui ne concernera que les greffes « de routine ».
Le régime de consentement présumé adopté signifie que toute personne âgée de plus de 18 ans sera automatiquement inscrite pour donner ses organes à son décès, à moins de s’y être opposée de son vivant ou à moins que sa famille ne s’y oppose. Mais « le public ne peut s’attendre à ce que des transplantations rares ou expérimentales soient incluses dans le système », estime le gouvernement, dont la priorité est « d’améliorer le nombre de greffes d’organes qui peuvent sauver des vies ». La loi ne s’appliquera donc pas aux transplantations de visage, de membres, d’organes génitaux. Toutefois « si ces nouvelles greffes deviennent pratique courante, le gouvernement pourra les retirer de la liste des organes exclus du consentement présumé ».
Une consultation, ouverte jusqu’au 22 juillet, permet aux anglais de commenter la modification de la loi et de préciser quels organes et tissus ils souhaitent voir exclus du consentement présumé. En outre, le registre des refus permettra par la suite aux donneurs présumés de préciser quels organes ils ne souhaitent pas donner.
Pour aller plus loin :
- Consentement présumé en Angleterre et en Ecosse ? Une personne sur dix refusera de donner ses organes
- Don d’organes : opportunité ou opportunisme ?
Daily Mail, Alexandra Thompson (1/05/2019)