Au Royaume-Uni, Sally Sheldon, professeur de droit, a déclaré que la loi sur l’avortement de 1967 avait été mal interprétée jusque-là. Soutenues par le Collège royal des obstétriciens et gynécologues, elle prétend que la loi autorise non seulement les médecins à pratiquer des avortements chirurgicaux, mais aussi les sages-femmes. Etendre la pratique des avortements aux sages-femmes permettrait au NHS[1] de faire des économies argumente-t-elle, et raccourcirait les délais d’attente pour les femmes.
Le professeur Sheldon est connu au Royaume-Uni pour ses positions pro-avortement. Elle est notamment en faveur d’une levée de l’interdiction des avortements au-delà de 24 semaines de grossesse. Elle a reçu une subvention de l’Etat de 600 000€ pour réévaluer la loi sur l’avortement, 50 ans après son adoption.
Au Royaume Uni, plus de la moitié des avortements sont effectués par voie médicamenteuse par les médecins, sages-femmes, et infirmiers. Dans 40% des cas, l’avortement est chirurgical, et l’opération ne peut être pratiquée que par un médecin.
Les députés et les militants pro-vie ont réagi vivement suite à ces déclarations. Pour le député Maria Caulfield, infirmière de formation, «les sages-femmes sont sous pression : d’un côté, on leur demande de sauver des vies, et dans le même temps, de pratiquer des avortements ».
[1] National Health Service.
Daily Mail, Jonathan Petre (15/04/2017)