Au Royaume-Uni, le dernier appel de Keira Bell contre le Tavistock and Portman NHS Foundation Trust a pris fin. Le recours ne se poursuivra pas devant la Cour suprême. En conséquence, les enfants seront toujours autorisés à prendre des bloqueurs de puberté sans le consentement de leurs parents, dès lors qu’un médecin a donné son accord.
Keira Bell, une jeune femme à qui l’on a administré ce traitement à l’âge de 16 ans, avait gagné le procès en première instance (cf. Royaume-Uni : une jeune femme poursuit la clinique où elle a subi une « transition de genre »). Il est « “hautement improbable” qu’un enfant de 13 ans ou moins puisse consentir au traitement », et il est « “douteux” qu’un enfant de 14 ou 15 ans puisse en comprendre les conséquences », avait estimé la Haute Cour.
La Cour d’appel avait ensuite annulé cette décision en septembre 2021 (cf. Royaume-Uni : les médecins, seuls juges du bien-fondé des transitions de genre d’enfants ?). Les avocats du Tavistock and Portman NHS Foundation Trust avaient fait valoir que la décision était « incompatible » avec la jurisprudence en matière de contraception (cf. Genre, IVG, santé : protéger l’enfant).
Keira Bell avait alors annoncé son intention de porter l’affaire devant la Cour suprême. Mais les membres de la plus haute juridiction, Lord Reed, Lord Sales et Lord Stephens, ont indiqué leur refus de l’examiner.
« Je suis surprise et déçue que le tribunal ne se soit pas inquiété du fait que des enfants âgés d’à peine 10 ans aient été mis sur la voie de la stérilisation », a déclaré Keira Bell. Toutefois, elle affirme être « ravie » d’avoir contribué à faire « la lumière sur les pratiques obscures de l’un des plus grands scandales médicaux de l’ère moderne » (cf. Changement de sexe chez les enfants : « un des plus grands scandales sanitaire et éthique »).
Source : Daily Mail, Martin Robinson (06/05/2022) – Photo : Freeimages