L’an dernier au Royaume-Uni, un nombre accru de femmes a souffert de complications graves des suites d’une Fécondation In Vitro, selon la HFEA[1]. Les médecins s’inquiètent de l’augmentation des cas de syndromes d’hyperstimulation ovarienne sévère, potentiellement mortels.
En 2015, 60 femmes ont été admises à l’hôpital avec ce type de syndrome, une augmentation de 40% par rapport à l’année précédente[2]. Les symptômes incluent gonflement abdominal et douleur, nausée, déshydratation et formation de caillots de sang.
Cette augmentation pourrait s’expliquer par l’administration de traitements « plus puissants » par certains médecins voulant « récolter plus d’ovocytes » lors des stimulations ovariennes. Cette tendance pourrait être liée aux « récentes ‘améliorations’ de la technologie de congélation des embryons et des ovocytes » : actuellement, la capacité de congeler les ovocytes permet aux médecins de retarder le transfert des embryons « jusqu’à ce que les ovaires se soient rétablis ». En théorie, cette chronologie devrait limiter les cas d’hyperstimulation, qui peuvent être aggravés par la grossesse. Mais elle incite les cliniciens à obtenir le maximum d’ovocytes en une seule ponction, et donc à administrer de plus fortes doses d’hormones.
Le nombre de cycle de FIV, également à la hausse (68 000 en 2014, 72 000 en 2015), pourrait enfin expliquer en partie l’augmentation des « incidents défavorables ».
[1] Human Fertilisation and Embryology Authority.
[2] Les chiffres du HFEA font état de 60 cas en 2015 pour 42 cas en 2014 et 46 en 2013.
The Guardian, Hannah Devlin (13/11/2016)