Royaume-Uni: en cinq ans, le nombre de congélations ovocytaires a triplé

Publié le 23 Mar, 2016

D’après un rapport de la HFEA[1], le nombre de femmes ayant fait congeler leurs ovocytes a triplé en cinq ans. En 2014, ce sont 816 femmes qui ont eu recours à cette technique dans le but de préserver leur fertilité et de remettre à plus tard une éventuelle grossesse.

 

La HFEA relève plusieurs raisons qui sont invoquées pour le recours à la congélation ovocytaire :

 

  • « l’absence de compagnon  est la raison la plus souvent invoquée» : elle concerne deux tiers des femmes de moins de 37ans qui choisissent cette pratique, et augmente avec l’âge,

 

  • le suivi d’un traitement médical qui peut affecter la fertilité,

 

  • le sentiment de n’être pas prête à être mère, tout en étant soucieuse du déclin de la fertilité,

 

  • le désir de reporter la maternité pour des raisons professionnelles (la congélation ovocytaire est devenue très populaire chez les femmes qui travaillent, à des moments clés de leur carrière, d’ailleurs, des entreprises comme Apple et Facebook proposent cette pratique à leurs employées comme un moyen de booster leur poste),

 

  • le risque de blessures, ou de mort (notamment quand il s’agit d’un membre des forces armées qui est sur le point d’être envoyé sur le terrain),

 

  • la programmation d’un changement de sexe.

 

Depuis 2001, c’est ainsi 3676 femmes qui ont fait congeler leurs ovocytes d’après les chiffres donnés par la HFEA. En revanche, de ces congélations, seulement 60 bébés sont nés. Pour la présidente de cet organisme, Sally Cheshire, « les chiffres renvoient un message très clair » : « alors qu’il y a eu une grosse hausse dans la congélation ovocytaire ‘sociale’, le nombre d’ovocytes congelés effectivement utilisés en traitement est toujours extrêmement faible ». « Il est important que les femmes ne voient pas la congélation comme une garantie de grossesse future » ajoute-t-elle.

 

Pour aller plus loin:

La congélation d’ovocytes : « Une nouvelle tentative de maîtrise sur le calendrier des naissances »

L’autoconservation des ovocytes est « tout sauf une avancée pour les femmes »

 

 

[1] Human Fertilisation and Embryology Authority

Telgraph, The Guardian (24/03/2016), HFEA (23/03/2016)

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