Marie Gaille, philosophe et chargée de mission au CRNS, publie un billet sur le journal en ligne du CNRS. Elle plaide pour que les sciences sociales et humaines se saisissent du sujet de la PMA en raison de sa pluridisciplinarité et des enjeux moraux, politiques et juridiques qu’il recouvre.
La PMA suscite de nombreuses publications dans les médias. En effet, quelque 20 000 nouveaux-nés par an sont conçus par PMA en France. La PMA « obéit en effet à un cadre juridique précis et son financement relève des dépenses globales de santé. Surtout, elle recèle des enjeux majeurs pour l’éthique collective et les valeurs qu’une société s’engage à défendre ».
La philosophe s’étonne que des enjeux pourtant important et engageant pour la société ne fassent pas l’objet de davantage de questionnement. Par exemple, « la prise en charge par la collectivité de l’assistance médicale à la procréation » ou encore « l’idée que la société, lorsque le désir procréatif est là, doit le soutenir autant que faire se peut ». Autant d’aspects qui ne vont pas soi et appellent l’expertise des sciences sociales afin de « construire un questionnement juridique solide et de mettre en perspective sur le temps long de la PMA ».
Le Journal du CNRS (Marie Gaille) 08/09/2014