Dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique, 200 jeunes Aquitains de six établissements publics et privés ont débattu et réfléchi avec leurs enseignants sur l’assistance médicale à la procréation (AMP), les tests génétiques, le don d’organes et les cellules souches. Ils vont maintenant transmettre leurs conclusions et propositions aux parlementaires.
En ce qui concerne les mères porteuses, les élèves d’un lycée de Mont de Marsan s’étaient, dans un premier temps, prononcés pour la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), avant de faire marche arrière : “cela pourrait engendrer trop de pertes de repères pour l’enfant”, ont-ils expliqué. Ils ont également rejeté la GPA pour les couples homosexuels.
Au niveau de la recherche sur l’embryon, les jeunes recommandent la création d’une autorité mondiale de surveillance, pour parer à tout trafic éventuel.
Au final, “il ne leur apparaît pas vraiment nécessaire de bouleverser le cadre législatif actuel”, explique Aline Papaxanthos, médecin au centre d’assistance médicale à la procréation au CHU de Bordeaux. “Les lycéens sont apparus très soucieux de protéger les droits de l’enfant, très préoccupés par les risques de marchandisation”, ajoute-t-elle.
Leurs propositions devraient être mises en ligne sur le site des Etats généraux de la bioéthique.
La Croix (Nicolas César) 14/05/09