« Rendre le choix de la maternité aussi facile que le recours à l’avortement »

Publié le 11 Jan, 2018

Une étude dirigée par Priscilla K. Coleman, Ph.D. et publiée dans le Journal of American Physicians and Surgeons s’intéresse aux « conséquences personnelles vécues par les femmes suites à un avortement ». Les réponses de près de 1000 femmes à deux « simples » questions ont été collectées et analysées. Les auteurs constatent que « les réponses (…) ne reflètent pas les théories féministes actuelles » :

 

Interrogées sur le « changement positif principal » intervenu suite à l’avortement, près d’un tiers (243) expriment « n’avoir pu retirer aucun bénéfice personnel ». Un second tiers (245) estime pouvoir désormais « apporter une aide concrète aux femmes en situation de détresse avant ou après un avortement ». Et pour 49 autres femmes, il s’agit de leur implication dans des mouvements de défense de la vie. Mais pour « la plupart », « ces implications positives n’ont émergé qu’après des années voir des décennies de détresse psychologique ».

 

La seconde question portait sur l’ « effet négatif principal de l’avortement » :

  • « 187 femmes ressentent surtout la perte d’un enfant
  • 114 sont tombées en dépression sévère
  • 110 femmes ont principalement éprouvé une grosse culpabilité, 98 de la haine ou de la colère vis-à-vis d’elles-mêmes, 86 de la honte  et 73 surtout du regret
  • 71 femmes ont succombé à une addiction à la drogue ou l’alcool
  • 61 ont adopté des comportements autodestructeurs
  • 60 femmes ont souffert d’un manque d’estime de soi, 56 d’anxiété et 49 de pensées suicidaires ».

 

Ces femmes décrivent leur avortement comme « un moment pivot, un basculement dans leur estime d’elle-même, leur personnalité et leurs relations ». Si la majorité dit avoir assumé son choix, 73,8% d’entre elles ont toutefois mentionné des « pressions extérieures » et 66% « ont ajouté savoir qu’elles commettaient une erreur ».

 

Pour les auteurs de l’étude, la question de « l’influence des services d’avortements facilement accessibles » devrait être examinée, en lien avec le bien-être émotionnel des femmes. Ils concluent : « En tant que société qui donne priorité à la liberté et au choix, nous avons l’obligation éthique d’offrir les structures sociales nécessaires pour rendre le choix à la maternité aussi facile que le recours à l’avortement ».

 

Lien vers l’étude

Institut européen de Bioéthique (9/01/2018)

Partager cet article

Synthèses de presse

Fin de vie : une convention mais deux associations
/ Fin de vie

Fin de vie : une convention mais deux associations

A la suite de la convention citoyenne, les participants ont souhaité continuer à exister dans le débat. Deux associations ont ...
Femme homme
/ Génome

Le chromosome X inactif responsable de la prévalence des maladies auto-immunes chez la femme ?

Les maladies auto-immunes sont 4 fois plus fréquentes chez les femmes. Des chercheurs affirment que cela pourrait être dû à ...
« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »
/ Fin de vie

« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »

Alors que le projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté d’ici quelques jours, les soignants déplorent ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres