Début janvier 2012, la revue Federation of American Societies for Experimental Biology a publié l’étude d’une équipe sud-coréenne, selon laquelle un simple test sanguin en début de la grossesse suffira bientôt à déterminer le sexe de l’enfant. Jean-Pascal Beaupré, journaliste québécois pour Cyberpresse s’interroge sur les questions éthiques soulevées par cette avancée scientifique.
Au Québec, l’avortement étant autorisé jusqu’à 12 semaines de grossesse, il n’est pas possible d’avorter en raison du sexe de l’enfant, puisque l’on en a connaissance au cours du 4eme mois (16e semaine). Mais les motifs de recours à l’avortement sont nombreux et dépassent déjà l’ordre médical : situation économique, stabilité du couple, raison professionnelle, etc. Jean-Pascal Beaupré s’inquiète de la possible sélection du sexe qui pourrait arriver avec cette possibilité de connaître le sexe de l’enfant dès les premières semaines de grossesse.
Il souligne que cette avancée contient en germe des dérives qui pourrait faire tomber le pays dans une surreprésentation des garçons par rapport aux filles, comme en Chine.
Il appelle à s’interroger sur les conséquences hypothétiques d’une telle découverte : "on peut se demander si la possibilité de connaître le sexe du bébé aussi tôt ne serait pas un incitatif supplémentaire, et superflu, à renoncer à mener une grossesse à terme".
Cyberpresse.ca (Jean-Pascal Beaupré) 09/01/12