Jusqu’en 2013, « quiconque avortait en Irlande encourait la prison à vie ». Une peine désormais « réduite à quatorze ans de prison ». Le 27 septembre, le gouvernement irlandais a annoncé un référendum pour le printemps 2018 en vue d’une éventuelle réforme de la loi sur l’avortement que le premier ministre Leo Varadkar juge actuellement « trop restrictive » (cf. Irlande : un référendum sur l’IVG au printemps 2018).
La question soumise au référendum « sera décidée après la remise d’un rapport citoyen sur le sujet avant la fin de l’année » (cf. En Irlande, un comité réfléchit à l’évolution des lois sur l’avortement ). En attendant, les groupes militants s’organisent : « une députée membre du comité parlementaire dit avoir reçu 1 500 courriels “pro-vie” et 86 courriels “pro-choix” en une semaine ; ses collègues ont confirmé être “inondés” de messages ».
Malgré la « sécularisation croissante », « l’Église irlandaise est, depuis des décennies, en première ligne de l’opposition au projet de libéralisation » : les évêques d’Irlande « n’ont pas encore publié de déclaration officielle après l’annonce gouvernementale », mais ils dénoncent depuis des mois « un projet de loi aux conséquences “dramatiques, moralement inacceptables” et en défendant “le caractère sacré de la vie depuis sa conception” ».
Après avoir rencontré fin août « d’éminentes figures gouvernementales », plusieurs évêques dont Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, comptent « s’appuyer aussi sur la mobilisation citoyenne pour peser sur le gouvernement ».
La Croix, Malo Tresca (28/09/2017); La Croix, (29/09/2017)