Le député vert espagnol Francisco Garrido a présenté une proposition de loi pour que soient accordés aux chimpanzés, orangs-outans et gorilles notamment, quelques-uns des "droits fondamentaux" reconnus aux hommes. Ces singes seraient dès lors placés sous la "garde morale" de l’État (comme les mineurs, les handicapés mentaux et les personnes dans le coma placés sous tutelle) et les tuer ou les maltraiter serait considéré comme un crime. Tous les grands singes seraient transférés de leur zoo à des "sanctuaires" sous la garde de l’État – à moins que cela ne soit néfaste à leur "bien-être émotionnel".
Le projet, qui a déjà reçu le soutien de plusieurs ministres, passera devant la commission parlementaire de l’environnement avant la fin du mois et pourrait être soumis au Parlement dès la rentrée.
En Espagne, l’Église catholique s’est élevée contre cette initiative. L’archevêque de Pampelune et de Tuleda a déclaré : "nous ne donnons pas de droits à certaines personnes, comme les enfants à naître, les embryons humains, et nous allons en donner à des singes ! ".
Cette proposition de loi s’inscrit dans le cadre du "Great ape project" (GAP) – groupe écologiste qui milite pour que hommes et grands singes jouissent des mêmes trois droits fondamentaux : droit à la vie, à la liberté, à la protection face à la torture. Dès lors la notion même de nature humaine n’existerait plus.
Présent (J.S.) 19/06/2006