Dans l’éditorial de l’hebdomadaire Témoignage Chrétien, Jérôme Anciberro évoque l’actuel débat concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, récemment autorisée par le Sénat qui examinait le projet de loi de bioéthique en première lecture (Cf. Synthèse de presse du 08/04/11).
A ce sujet, il constate "à quel point il est difficile de s’interroger publiquement sans risquer de se voir aussitôt rejeté dans le camp de l’obscurantisme, de la peur, de l’irrationalisme". Il dénonce ces discours du moment simplistes et manichéens qui rejettent toute réflexion éthique du côté de "l’antiscience" contre la science. "Peu importe l’expérience, peu importe la masse de réflexions fournies par nombre de penseurs de premier plan […], le Progrès doit passer. Pour le reste, on verra plus tard…"
Le débat étant ainsi piégé, on peut choisir de s’en remettre à "ceux qui sont censés gérer au mieux les intérêts de la communauté humaine […] eux qui nous assurent […] que l’avenir de la recherche est dans la banalisation de l’utilisation d’embryons humains". Mais, ajoute-t-il, "on peut aussi choisir de ne pas se laisser impressionner et de s’intéresser de près à ce qui se concocte dans les laboratoires et les arrière-cuisines des technocentres".
Témoignage Chrétien.fr 14/04/11