La Fondation Jérôme Lejeune, institution médicale et scientifique, revient sur le 2e volet du rapport remis au Gouvernement sur l’accès à l’IVG (Cf. Synthèse de presse Gènéthique du 8 novembre 2013) et demande, par l’intermédiaire de son président, un “débat de raison sur l’avortement”. Avant toutes choses, le “préambule méthodologique nécessaire [est] de rappeler sa nature [de l’avortement] et ses conséquences”.
Le rapport remis le 7 novembre dernier n’a pas fait l’unanimité. Jean-Marie Le Méné qualifie d’ “insensée” la ” volonté de faire de l’avortement un droit comme un autre” et rappelle que sa dépénalisation n’en fait pas pour autant un droit. Jean-Marie Le Méné évoque un “réel problème d’information” sur le sujet de l’avortement. “En quoi consiste cet acte ? Quelles sont les différents options pour une femme enceinte qui ne souhaite pas ou envisage avec difficulté d’élever l’enfant qu’elle attend ? Quelles sont les conséquences d’un tel acte ?” il n’est pas admissible de nier les conséquences d’une IVG car cette attitude “n’est ni scientifique ni médicale.” “L’avortement –même voulu- a des conséquences physiques et somatiques à court, moyen ou long terme sur les femmes”.
Sur la suppression de l’objection de conscience recommandée par l’HCEfh, Mr Le Méné répond que “l’avortement, par définition, n’est pas un acte médical” et s’interroge sur l’opportunité de “continuer à imposer au monde médical une pratique qui le dénature en profondeur”. Et d’ajouter que “chaque année, depuis la légalisation de l’avortement, [l’Etat] est obligé d’augmenter la rémunération des médecins qui le pratiquent pour trouver encore des volontaires”.
Zenit 8/11/2013