Le Collège des Médecins du Québec a publié le 10 septembre un « Guide d’exercice sur l’aide médicale à mourir » à l’attention des professionnels de santé, qui seront autorisés à partir de décembre à pratiquer l’aide médicale à mourir pour des adultes en fin de vie et des personnes sujettes à des souffrances exceptionnelles et incurables (cf. Gènéthique du 2 septembre 2015).
Le « Collectif des médecins contre l’euthanasie » dénonce l’article 7.2 de ce guide, qui « ordonne aux médecins de fausser la cause réelle des décès sur le bulletin de décès (…) pour les patients qui auront recours à l’aide médicale à mourir ». Cet article précise en effet que « le médecin doit inscrire comme cause immédiate de décès la maladie ou l’affection morbide ayant justifié l’aide médicale à mourir et provoqué la mort » car la mention de l’« aide médicale à mourir » sur le bulletin de décès serait problématique « si elle était connue des proches non informés alors que la volonté du patient était de garder ce renseignement confidentiel ».
Pour le Collectif des médecins contre l’euthanasie, « une telle pratique comporte un grave manquement à l’éthique et risque d’engendrer des dérapages sérieux et d’inévitables abus, en plus de fausser les statistiques officielles sur les véritables causes de décès au Québec ».
Collectif des médecins contre l’euthanasie (23/09/2015)