Au Québec, dans le cadre d’un reportage relatif à la sélection prénatale en fonction du sexe, le site internet d’information La Presse a visité, de manière anonyme, des cliniques d’échographie privées. Selon le site internet, une des membres de l’Ordre des technologues en imagerie médicale du Québec s’est en effet dit “prête à révéler le sexe d’un foetus de 12 semaines sans exiger la moindre ordonnance”. L’objectif: “vérifier s’il était possible d’obtenir une échographie dans le seul but de déterminer le sexe du foetus à un stade précoce de la grossesse, quand il est encore facile de l’interrompre“. Or, selon la présidente de l’Ordre, Danielle Boué, c’est illégal. En l’espèce, la patiente souhaitant connaître le sexe de son foetus est une jeune femme d’origine chinoise, enceinte de 12 semaines, voulant “s’assurer de porter un garçon“.
Le syndic de l’Ordre, Yves Morel, s’inquiète quant à lui des dérives éthiques auxquelles peuvent amener de telles pratiques. Il précise que “le but de cette identification était de procéder ou non l’interruption de la grossesse. Pour nous [précise-t-il], cela soulève un gros problème éthique“. Il poursuit en précisant qu’ “un foetus de 12 semaines est trop petit pour qu’on en détermine correctement le sexe” et que le diagnostic “risque à 30% d’être erroné“.
Enfin, “l’Ordre s’inquiète […] de l’avortement sélectif des foetus féminins, surtout pratiqué en Chine et dans le nord de l’Inde, mais aussi, de façon plus marginale et souterraine, chez certains immigrants au Canada“.
Lapresse.ca 29/05/2013