Une étude intitulée “Amélioration des soins de fin de vie” révèle “la complexité du travail des infirmières des unités de soins intensifs (USI)“, où environ 20% des patients décèdent. Cosignée par 11 auteurs, l’étude démontre que lorsqu’ un médecin prend la décision de mettre fin aux soins palliatifs, les infirmières se sentent démunies. Une d’entre elles confie : “je me sens comme la Grande Faucheuse de la vie“.
Lise Fillion, une des auteurs de l’étude, précise que “le débat est axé sur ce que vivent les médecins” et demande de ne pas oublier les infirmières qui exécutent les décisions. Elles doivent être mieux prises en considération poursuit-elle, car si souvent elles perçoivent mal les décisions médicales c’est parce qu’elles ne sont pas écoutées et ont “l’impression de faire des euthanasies“.
Selon cinq sous-études, menées auprès d’infirmières exerçant dans tout le Québec entre 2007 et 2012, le manque de formation serait à l’origine de ce malaise. Ce que confirme une infirmière: “les nouvelles qui commencent sont complètement paniquées quand on dit, on arrête les traitements“. Face à cette “détresse des infirmières” mais aussi “face à la nécessité d’améliorer l’offre de soins en fin de vie“, il apparaît urgent aux auteurs “de développer, implanter et évaluer des programmes afin de soutenir les infirmières d’USI et de prodiguer des [soins palliatifs] de fin de vie de qualité“.
lejournaldemontreal (Héloise Archambault) 19/11/2013