Les robots prennent davantage de place dans la vie quotidienne au milieu des humains. En effet, initialement « enfermés dans leurs usines […], les robots étaient des machines presque comme les autres ». Mais aujourd’hui, face à l’émergence des « robots de service », par exemple les transports intelligents, les sociétés réfléchissent au statut juridique qu’il convient de leur donner.
« Nous allons les croiser partout, que ce soit à la maison, dans l’entreprise ou au musée. C’est donc une source d’accident qui posera rapidement le problème de la responsabilité. Que se passe-t-il si un robot percute une personne âgée ? », s’interroge Jean-Pierre Merlet, chercheur à l’Inria.
Sur la question du statut à donner aux robots, plusieurs écoles de pensées sont en présence. D’un côté, il y a ceux pour qui le robot est une machine, de l’autre ceux qui pensent que le robot est « une espèce en devenir, à terme proche des humains sur le plan intellectuel et même moral », à l’instar de l’Américain Josh Storrs Hall, spécialiste des nanotechnologies. Entre les deux, il y a ceux pour qui les robots sont bien une catégorie nouvelle, avec des droits et des devoirs.
En France, la Cerna (commission de réflexion sur l’éthique dans les sciences du numérique), se penche sur la question de l’éthique des robots et à l’avenir d’un éventuel vide juridique à combler.
Les Echos/idées-débats (Frank Niedercorn) 14/10/2014