Propositions de l’OMS pour faire face à la pénurie d’« avorteurs »

Publié le 9 Août, 2015

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié un guide dans lequel elle « se plaint de la grave pénurie de services d’avortements qualifiés, spécialement dans les pays en voie de développement ». Pour y faire face, l’OMS propose :

  • De rendre « plus flexibles les normes médicales, pour permettre aux travailleurs sanitaires de niveau inférieur de pratiquer des avortements ».
  • De « limiter la possibilité [pour les professionnels de santé] de manifester leur objection de conscience ».

 

L’OMS envisage donc que du « personnel non médical pratique des avortements durant le premier trimestre, par méthode chirurgicale ou médicamenteuse », et « promeut l’avortement induit par les propres mères », afin de « rendre autonomes les femmes » et d’« optimiser les ressources disponibles du personnel sanitaire et de répartir les tâches ».

 

Par ailleurs, en réponse aux objections morales, religieuses, ou au malaise exprimé face aux « avortements sélectifs en fonction du sexe », et aux « avortements tardifs », l’OMS  déclare : « L’objection de conscience, là où elle est permise, doit être régulée ».

 

Enfin l’OMS constate que « dans la majeure partie des pays l’avortement est légal au moins pour sauver la vie de la mère ». Elle voit dans cette première brèche « un point d’accès, la possibilité d’améliorer l’accès à un avortement sûr ».

 

Le C-Fam (Center for Family & Human Rights) conteste ces recommandations qui « mettent en danger les femmes en rabaissant le niveau médical » et « menacent le droit de conscience des infirmiers, sages femmes et autres prestataires de services sanitaires non médicaux ». Elle cite une étude chilienne pour démontrer que « l’amélioration de la santé maternelle et la réduction de la mortalité maternelle ne requiert ni l’expansion de l’avortement ni le recrutement d’un groupe plus large d’avorteurs pour rivaliser avec le marché illégal », mais plutôt une « amélioration de son infrastructure sanitaire, du personnel médical suffisant » et une meilleure éducation scolaire des femmes.

 

C-Fam (2015/08/09)

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