Alors que deux grands laboratoires ont été mis en examen dans l’affaire des vaccins contre l’hépatite B et ses effets secondaires, Libération s’interroge sur la "pertinence" des campagnes menées par les industriels du vaccin Gardasil alors que l’on manque de recul. Ce vaccin est prescrit (avant le début de la vie sexuelle) contre les infections causées par les papillomavirus, qui se transmettent par contact sexuel et peuvent provoquer des cancers du col de l’utérus. On estime aujourd’hui à 450 000 le nombre de doses délivrées en France.
L‘Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle sur son site Internet que le vaccin a obtenu une autorisation de mise sur le marché européen en septembre 2006, qu’il est commercialisé en France depuis novembre 2006 et remboursé depuis juillet 2007. L’agence ajoute néanmoins que : "bien qu’aucun risque important n’ait été identifié, l’agence a mis en place une veille de pharmacovigilance avec un suivi spécifique des femmes enceintes, ainsi qu’un programme d’études pharmaco-épidémiologiques". "Environ 200 effets indésirables ont été rapportés, dont 15 considérés comme graves", poursuit l’agence. Le mois dernier, l’Agence européenne a révélé qu’en Allemagne et en Autriche, deux décès sont survenues après administration du vaccin (sans que le lien entre les deux ait été formellement établi).
Libération (Eric Favereau) 07/02/08