Procréation tardive : une étude sur des souris montre que les utérus vieillissent aussi

Publié le 6 Sep, 2017

Une étude sur des souris, conduite par le docteur Myriam Hemberger du Babraham Institute et le Centre for Trophoblast Research de Cambridge en Angleterre, montre que l’âge de l’utérus de la mère influence la grossesse et peut provoquer des complications.

 

Si l’on savait que la qualité des ovocytes jouait un rôle crucial dans le bon déroulement d’une grossesse, l’étude souligne que les utérus de femelles moins jeunes sont « moins capables de supporter la croissance du placenta. Le petit en développement aura un faible apport sanguin, ce qui ralentit sa croissance et peut poser des défauts de naissance ». En effet, « la paroi de l’utérus ne répond pas aussi bien aux hormones de grossesse, ce qui nuit et retarde la formation du placenta ».

 

Aujourd’hui, le docteur Hemberger commente : « Notre étude met en lumière l’importance de l’environnement de l’utérus vieillissant comme une cause du déclin de la reproduction chez la femelle souris ». « Ces nouveaux résultats aideront à guider des études sur le long terme auprès de la femme [1]. Si les implications de cette découverte sur la planification familiale et les soins de santé ne sont pas encore clairs, il est cependant évident que des facteurs autres que la qualité des ovocytes devraient être pris en compte quand on souhaite fonder une famille ». 

 

Pour aller plus loin :

Les procréations médicalement assistées demandées par des couples âgés « ne doivent-elles pas être découragées » ?

 

[1] Une femme d’une trentaine d’année a « deux fois plus de risque qu’une femme plus jeune d’avoir un enfant mort-né», « 20% plus de risques de donner naissance prématurément » et risque également de se retrouver à vivre des situations difficiles comme des pré-éclampsies. Ces complications sont liées directement à l’augmentation de l’âge moyen de la première grossesse. 

Medical Xpress (05/09/17)

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