C’est hier, le 11 avril 2012, que s’est déroulée la cérémonie de clôture de l’enquête diocésaine pour la cause de béatification du professeur Jérôme Lejeune.
Le professeur, qui a découvert l’origine de la trisomie 21 en 1958, a été nommé en 1994 Président de l’Académie pontificale pour la vie.
Pour Marie-Odile Réthoré, généticienne à la fondation Lejeune, le professeur "était un médecin à l’ancienne, qui considérait les humains avant que la médecine ne devienne technicienne".
La journaliste précise que celui-ci ne parlait d’ailleurs pas de patients mais de personnes, et qu’il se concentrait toujours à exprimer aux familles d’enfants handicapés "ce que leur enfant serait capable de faire, avant de lister ses limites. Pour lui, c’était un choix qui interrogeait la capacité de la société à accepter la différence".
Enfin, pour le postulateur de sa cause de béatification, Jean-Charles Nault, Jérôme Lejeune "a montré qu’il n’y avait aucune contradiction entre foi et science. Pour cela, il a accepté beaucoup de renoncement". La procédure de béatification est donc une manière pour l’Eglise catholique, "de rappeler un point de sa doctrine non négociable selon Benoît XVI: la défense de la vie du début à la fin, en particulier celle des plus fragiles".
La Vie (Marie-Lucile Kubacki) 12/04/12