Depuis une loi fédérale promulguée par Barack Obama en 2013, les personnes atteintes du SIDA sont autorisées à faire don de leurs organes, à leur décès, à des receveurs également séropositifs. Les dons du vivant n’étaient cependant pas autorisés : le rein restant du donneur risquant d’être affaibli par les traitements contre le Sida.
Une étude ayant avancé que ce risque n’était pas avéré, l’hôpital Johns Hopkins de Baltimore a obtenu l’autorisation, en 2016, de procéder à la transplantation de rein de personne vivante à personne vivante, toutes deux séropositives. Une première opération a eu lieu lundi dernier. La donneuse, 35 ans, s’appelle Nina Martinez. L’identité du receveur n’a pas été dévoilée par l’hôpital. L’opération s’étant bien déroulée, l’hôpital compte en réaliser d’autres.
Environ 10.000 personnes séropositives seraient actuellement en dialyse aux Etats-Unis, le dernier stade de l’insuffisance rénale. Les médecins ont précisé que les donneurs devaient « être en bonne santé », et « avoir le virus sous contrôle ».
Pour aller plus loin :
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AFP, Ivan Couronne (28/03/2019)