Première greffes d’utérus en France, d’ici un an

Publié le 26 Mar, 2018

Lors d’un colloque consacré à la reproduction après 40 ans, le Pr Jean-Marc Ayoubi, chef de service d’obstétrique à l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine), a envisagé de « présenter la première greffe d’utérus lors du congrès de l’année prochaine »

 

L’équipe du Pr Ayoubi, qui travaille en collaboration avec celle du Pr Brännström[1], a obtenu en mars 2017 l’autorisation de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) de réaliser dix greffes utérines sur des femmes atteintes du syndrome Rokitansky ou MRKH[2] à partir de donneuses vivantes (cf. Greffe d’utérus à partir de donneuses vivantes : autorisation d”un essai clinique français). « Nous sommes en cours de recrutement », a-t-il précisé.

 

Le Pr Ayoubi a par ailleurs présenté un rapport sur les grossesses après 40 ans, à partir de la patientelle du service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch, sur 10 ans. L’étude fait état de complications obstétricales plus fréquentes chez les quarantenaires et concordantes avec la littérature internationale, qui montre un risque de mortalité maternelle multiplié par 8 pour les femmes de 40 à 44 ans, et par 30 à partir de 45 ans.

 

Il conclut en préconisant « de réaliser un bilan préconceptionnel, afin de repérer les contre-indications médicales à la grossesse, de mettre en place un suivi ciblé et personnalisé, et de lutter contre le tabagisme et l’obésité. Et en amont, d’informer sur la baisse de la fécondité à partir de 35 ans ».

 

Voir aussi :

Greffe d’utérus : un premier essai clinique autorisé en France

 

[1] Göterborg, Suède, première naissance d’un enfant après une greffe d’utérus en octobre 2014.

[2] Absence congénitale totale ou partielle de vagin et d”utérus.

Le Quotidien du Médecin, Coline Garré (23/3/2018)

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