Du 5 au 7 février dernier s’est tenu à Montpellier le premier Congrès international réunissant cancérologues et chercheurs européens et américains pour faire le point sur la question du dépistage du cancer, du diagnostic et du suivi chez les personnes déficientes mentales. Ce fut l’initiative de l’association Oncodéfi, en partenariat avec le Cancéropôle Grand Sud-Ouest.
Il apparaît que les personnes trisomiques 21 bénéficient d’un effet anti-angiognéique (dû aux gènes du chromosome 21) les protégeant mieux contre le cancer du sein. En revanche, pour les cas de leucémie, les “enfants porteurs du [syndrome de Down] montrent une fréquence augmentée de 500 fois la leucémie aiguë mégacaryocytaire, probablement car la trisomie 21 empêche la mort des cellules sanguines, ce qui accroit le risque de cancer” explique le Pr. Sandra Ryeom de l’Université de médecine de Pennsylvanie (Etats-Unis).
Le Pr. Marie-Odile Réthoré, de l’Institut Jérôme-Lejeune, insiste sur le fait que “les dépistages sont souvent lourds pour les déficients mentaux”. La question du dépistage précoce pour les personnes déficientes mentales est cruciale car leur espérance de vie augmente. D’après Joanne Wilkinson (Université de Boston) : “le taux de mortalité est deux fois plus important au sein de cette population. Certains de ces décès peuvent être liés à un diagnostic tardif“.
Le Quotidien du médecin (Guillaume Mollaret) 10/02/2014