L‘objectif de plusieurs groupes en Angleterre est d’inciter le gouvernement britannique à autoriser les médecins généralistes à prescrire des abortifs.
Depuis la loi sur l’avortement en 1967, c’est le secrétaire d’Etat à la Santé qui décide des lieux où il est possible d’avorter. Alors que des abortifs sont déjà distribués dans les hôpitaux, des campagnes se mettent en place pour que les femmes puissent prendre la seconde dose d’abortifs – nécessairement prescrite en deux fois – chez elles.
Ann Furedi, responsable du Service britannique du conseil à la grossesse, qui pratique environ 13000 avortements précoces par an (avant la neuf semaines), indique que les femmes "tiennent à utiliser des méthodes non-chirurgicales, non-invasives qui ressemblent le plus possible à une fausse-couche naturelle". De plus, la prescription en début de grossesse de la pilule "devient la méthode de choix pour avorter avant neuf semaines de grossesse".
En revanche, le docteur Trevor Stammers, président du Groupe médical de praticiens généralistes chrétiens, annonce qu’il démissionnera plutôt que de devoir prescrire ces abortifs et fait remarquer l’incohérence : "c’est ironique de proposer cela alors que les dommages psychologiques des effets de l’avortement deviennent de plus en plus clairs".
Un porte-parole du département de santé du Gouvernement a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’augmenter le nombre d’avortements mais les choix de méthodes et de lieux où pratiquer l’avortement.
Telegraph.co.uk (Rebecca Smith) 28/01/09