Une initiative populaire “Financer l’avortement est une affaire privée – Alléger l’assurance-maladie en radiant les coûts de l’interruption de grossesse de l’assurance de base” sera soumis à un vote fédéral en Suisse le 9 janvier 2014.
Les arguments pour stopper le financement de l’avortement par l’assurance obligatoire sont les suivants : il s’agit d’une affaire privée, cela permettrait de réduire le nombre d’avortements et de diminuer les coûts de santé.
L’association des médecins du canton de Genève ne sont pas cet avis et déroulent leurs arguments contraires. D’abord, la prise en charge de l’interruption de grossesse (IG) depuis 1981 “a permis d’harmoniser les tarifs”. “Accepter l’initiative mettrait fin à la règlementation des prix”. Ensuite, le “remboursement de l’avortement permet d’en diminuer le nombre chez les jeunes filles”. Cependant, force est de constater que la majorité des avortements résultent d’un “échec de la contraception ou d’un changement de projet”, ce qui rend inopérant l’argument de l’information auprès des jeunes. Pour l’association des médecins, “l’initiative met en danger la santé des femmes” et appellent au principe de solidarité pour maintenir le remboursement de l’IG. Partant du principe qu’une grossesse imprévue est un accident, que les accidents sont pris en charge, il n’y a pas lieu d’interroger son remboursement.
Tribune de Genève (Sophie Davaris) 06/12/2013