Le fils d’un septuagénaire s’est opposé à l’arrêt de son alimentation et de son hydratation. L’homme est dans le coma depuis le 17 janvier, suite à un AVC (accident vasculaire cérébral).
A l’issue d’une procédure collégiale, le médecin qui le suit a jugé, le 30 janvier dernier, une « absence d’amélioration neurologique » sans « solution thérapeutique curative possible ». Il a conclu que la poursuite de ses traitements (NDLR : c’est-à-dire son alimentation et son hydratation) relevait de l’acharnement thérapeutique.
Dans une ordonnance rendue mardi, le juge des référés a enjoint le centre hospitalier René Dubos de Pontoise (Val d’Oise) de « ne pas mettre en œuvre » cette décision.
La justice administrative a désigné un expert chargé de délivrer un second avis sur l’état du patient. Celui-ci a remis ses conclusions le 10 février : il estime qu’un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation serait « difficile à envisager », car le patient n’est pas dans un coma « dépassé ». « La seule circonstance qu’un patient, âgé, soit dans un état de coma profond sans espoir d’amélioration ne saurait caractériser, par elle-même, une situation dans laquelle la poursuite du traitement apparaîtrait injustifiée au nom du refus de l’obstination déraisonnable », conclut le tribunal administratif.
AFP (19/02/2019)