Un logiciel médical de diagnostic crée la polémique au Royaume-Uni : il poserait de meilleurs diagnostics que les médecins eux-mêmes. Ce logiciel a été développé par Babylon, spécialiste de l’intelligence artificielle, qui travaille en partenariat avec le National Health Service (NHS). Il invite le patient à répondre à des questions sous forme de SMS. Une fois les symptômes présentés, le logiciel propose un diagnostic.
D’après Babylon, le premier essai a donné 81 % de bonnes réponses de la part du logiciel contre 72 % de bonnes réponses parmi les étudiants en médecine.
Si pour Andrew Goddard, médecin du NHS et président du Royal College of Physicians (RCP)[1], l’intelligence artificielle représente « le futur » de la discipline, les médecins sont nombreux à s’inquiéter. « Les machines sont des machines, les médecins sont des professionnels hautement formés et entraînés. Les deux ne peuvent être comparés, une machine peut assister un médecin mais ne pourra jamais le remplacer », déplore Martin Marshall, vice-président du Royal College of General Practitioners (RCGP).
[1] L’organisation internationale réunit 34 000 médecins.
Le Quotidien du Médecin, Pascal Thomeret (29/06/2018)